Le protocole de Kyoto signé en 1997 et fixant des premiers objectifs aux Etats en matière de réduction de gaz à effet de serre a aussi lancé la mise en place de crédits carbone pour valoriser les actions en faveur du climat.
Aujourd’hui, l’urgence climatique est plus que jamais au cœur du débat de toutes les parties prenantes. La France, comme l’Union européenne, s’est fixée un objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050. Dans ce contexte, de plus en plus d’entreprises choisissent de s’engager volontairement sur des objectifs ambitieux et sincères de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre.
Les entreprises ont les moyens techniques et financiers d’entreprendre une démarche vers la neutralité carbone. D'abord utilisée par des acteurs répondant à des contraintes réglementaires pour compenser leurs émissions de gaz à effet de serre, la capture de carbone par des techniques s'appuyant sur les végétaux et les sols est maintenant de plus en plus utilisée volontairement par des entreprises soucieuses de leur impact environnemental. Ces engagements volontaires permettent une rupture avec le parfum de scandale lié aux marchés des quotas carbones.
Les acteurs choisissant la voie de la contribution à la neutralité carbone ont compris que cela devient une condition nécessaire à la poursuite de leurs activités. Les réglementations de plus en plus strictes imposées par l’Etat, l’intérêt croissant de la clientèle et des salariés pour la lutte contre le changement climatique sont autant de facteurs qui encouragent les entreprises à s’engager dans une transition écologique.
Ces entreprises engagées commencent par mettre en œuvre des actions volontaires de décarbonation de leurs activités via l’efficacité énergétique et la migration vers les énergies renouvelables. Pour répondre aux exigences de neutralité, ces actions permettant de « réduire et remplacer », doivent ensuite être complétées par des démarches qui absorberont la partie résiduelle de leur empreinte carbone.
Pour obtenir ces émissions négatives nécessaires à la neutralité, la méthode de contribution privilégiée aujourd’hui pour son accessibilité technique et économique passe par la séquestration via les sols, les forêts, les espaces agricoles et naturels.
Notre planète ne peut plus attendre, la contribution à la neutralité carbone portée par les entreprises, par des projets de séquestration biologique doit être accélérée.
La Conférence Neutrality a pour objectif d’éclairer les entreprises qui souhaitent compléter leurs démarches de décarbonation par des initiatives de contribution à la neutralité carbone. Un partage des retours d’expérience de celles qui agissent déjà, en particulier les acteurs des filières agricoles et forestières françaises qui peuvent apporter leur expertise est proposé en ce but.