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Le délégué à la forêt et au bois retrouve une envergure interministérielle

Le décret du 5 avril 2024 établit un délégué interministériel à la forêt, au bois et à ses usages pour une durée de trois ans, avec des missions élargies. François Bonnet, précédent délégué forêt-bois, opérait dans un cadre ministériel unique, mais aujourd'hui, sous une tutelle élargie, il collabore avec plusieurs ministères. Ses responsabilités incluent la coordination des politiques publiques pour la "planification écologique" du secteur forestier.
Le décret précise les domaines d'intervention du délégué, notamment le renouvellement forestier, la protection contre les incendies, le développement des usages du bois, entres autres. Le délégué est rattaché administrativement au ministère de l'Agriculture et dispose de ressources humaines pour remplir ses missions, produisant un rapport à la fin de son mandat.

Jean-Michel Servant nommé délégué interministériel forêt-bois

Jean-Michel Servant quitte la présidence de France Bois Forêt pour devenir délégué interministériel à la forêt, au bois et à ses usages, à partir du 15 avril 2024. Sa nomination découle d'un décret récent, l'obligeant à harmoniser les politiques publiques dans ce domaine. Dans son discours lors du salon de l'agriculture 2024, il a évoqué les réalisations de son mandat à FBF, appelant à une plus grande féminisation de la filière. Sa démission prochaine formalisera son départ de FBF, laissant Jacques Ducerf assurer l'intérim. L'élection du prochain président de FBF est prévue pour juin 2024. Cependant, l'association Canopée exprime des préoccupations quant à la nomination de Servant, le qualifiant de "lobbyiste en chef" et remettant en question le rattachement du poste au ministère de l'Agriculture. François Bonnet, délégué ministériel forêt-bois depuis 2020, attend également une nouvelle affectation.

Pacte vert : l'Europe promet de mieux écouter l'industrie

L'UE dévoile des réflexions pour améliorer ses politiques climatiques suite à des discussions avec l'industrie et les partenaires sociaux. Les « dialogues sur la transition propre » visent à aider l'industrie à décarboner ses modèles économiques pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Les grands chantiers identifiés comprennent la simplification du cadre réglementaire et la garantie de prix de l'énergie stables. Bruxelles prévoit également une plateforme numérique pour recueillir les commentaires de l'industrie sur la mise en œuvre du Pacte vert.
Ces propositions seront discutées lors du prochain Sommet européen sur la compétitivité. Des mesures plus agressives sont également envisagées pour contrer les distorsions de concurrence internationale, en particulier les subventions chinoises qui menacent l'industrie européenne.

Les douze derniers mois ont été les plus chauds jamais enregistrés sur la planète

Le mois de mars 2024 a marqué le dixième mois consécutif de températures moyennes record sur la planète, avec une hausse de 1,68 °C par rapport à la période préindustrielle. Depuis juin 2023, chaque mois a établi un nouveau record, et les douze derniers mois ont été les plus chauds jamais enregistrés, dépassant la limite de 1,5 °C fixée par l'accord de Paris.
Cette tendance met en danger les écosystèmes marins, entraîne des événements météorologiques extrêmes et aggrave les pénuries d'eau dans certaines régions, avec des conséquences humanitaires graves. Bien que ces records soient en grande partie attribuables aux émissions humaines de gaz à effet de serre, certaines incertitudes subsistent quant à leur prévisibilité et à leur impact à long terme.

Marc Fesneau présente le plan « scolytes et bois de crise » en réponse à l’épidémie impactant les forêts d’épicéas et de sapins du grand quart Nord-Est de la France

Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, a introduit ce lundi 15 avril le plan national d’actions « scolytes et bois de crise ». Depuis 2018, le grand quart Nord-Est de la France est touché par de fortes sécheresses entraînant une hausse préoccupante de la mortalité des épicéas et sapins, impactant paysages, écosystèmes et le marché du bois. Sur 520 000 ha de peuplements d’épicéas et de sapins dans la région, 110 000 ha sont touchés par cette crise.
Ce plan d’action vise à inscrire l’action des pouvoirs publics sur le long terme afin de corriger les problématiques auxquelles font face propriétaires forestiers et professionnels de la filière, tout en anticipant les prochaines crises. Décliné en 4 axes, ce plan d’action vise à faire connaître la crise liée aux scolytes tout en élaborant une stratégie collective de lutte contre le phénomène afin d’adapter au mieux les besoins de la filière au changement climatique.

Les eurodéputés voteront en urgence sur la révision de la Pac

Le Parlement européen, réuni à Bruxelles le 11 avril 2024, a adopté une procédure d'urgence pour voter sur la révision de la Politique agricole commune (PAC) lors de sa prochaine session plénière à Strasbourg, du 22 au 25 avril. Cette révision, qui intervient en réponse à des manifestations agricoles récentes, propose d'assouplir certaines régulations environnementales établies en 2023, notamment la suppression de l'obligation de laisser des terres en jachère. Malgré l'approbation des États membres, cette initiative a suscité des réactions négatives de la part des groupes écologistes et des organisations agricoles bio, qui s'inquiètent des impacts environnementaux potentiels de ces changements.

L’agrivoltaïsme, ou produire de l’énergie solaire sur des terres agricoles, va être développé en France

Un décret récent, publié le 9 avril 2024 dans le Journal officiel de la République française, établit des directives pour le développement de l'agrivoltaïsme en France, où la production d'énergie solaire se combine avec l'agriculture sur les mêmes terres. Ce décret fait suite à plus d'un an de négociations entre le gouvernement, les acteurs énergétiques et les agriculteurs, et s'inscrit dans la loi de mars 2023 sur l'accélération des énergies renouvelables. Il distingue l'énergie photovoltaïque sur terrains non cultivés depuis dix ans et l'agrivoltaïsme intégré, imposant que la production agricole ne soit pas inférieure à 90% d'une parcelle témoin, avec une couverture des sols par les installations limitées à 40%. Des contrôles stricts et des sanctions sont envisagés pour garantir le respect de ces conditions.

Pesticides : le ministère de l'Agriculture va financer la recherche de nouvelles solutions alternatives

Le 12 avril, le ministère de l'Agriculture a annoncé le lancement d'un appel à projets pour développer des solutions alternatives aux pesticides, en réaction au retrait progressif de certaines substances actives sur le marché européen. Ce programme s'inscrit dans le cadre du Plan d'action stratégique pour l'anticipation du retrait de substances actives (Parsada), lancé en mai 2023 avec un budget de 146 millions d'euros. L'initiative vise à réduire la dépendance aux produits phytopharmaceutiques de synthèse et accélérer le développement de nouvelles méthodes pour des applications critiques. Les projets sélectionnés, portés par des instituts agricoles, des organismes de recherche, ou des chambres d'agriculture, pourront recevoir jusqu'à 7,5 millions d'euros de financement.